Visite à la Philharmonie de Paris
Pour cette visite à la Philharmonie de Paris, nous sommes accueillis par Didier Panier, Responsable audio. Déjà en charge de la Cité de la Musique depuis sa création en 1995, il a la responsabilité de cette nouvelle salle depuis son inauguration en janvier 2015.
L’auditorium
De l’extérieur, ce qui frappe d’emblée, c’est la façon dont le bâtiment s’impose dans le paysage, au coté de la Cité de la Musique, du Conservatoire National Supérieur de Musique et du Zénith. L’entrée dans la salle de concert est un choc esthétique : nous n’avons encore rien entendu, mais nous sommes déjà conquis par le spectacle de l’architecture intérieure et l’impression d’espace et de confort qui s’en dégage.
L’Orchestre de Paris répète Pierre et le Loup. Du deuxième balcon, la clarté du son est saisissante, tout comme les couleurs orchestrales, la gamme dynamique et l’acoustique dont on a l’impression immédiate qu’elle est au plus haut niveau.
La Philharmonie de Paris, comme la Philharmonie de Berlin, est tournée vers le monde extérieur. Ses concerts sont enregistrés et nombreux sont ceux qui sont diffusés en streaming. Cela implique un dispositif de prise de son à la fois très performant par égard aux auditeurs, et très discret par égard au public. Le choix des microphones miniatures CCM de SCHOEPS répond à ces deux critères, et leur intégration visuelle a été particulièrement étudiée.
La canopée
C’est l’élément clé du principe des « nuages acoustiques »de l’architecte Jean Nouvel. Cette canopée optimise la réponse acoustique de la salle en fonction des formations musicales. Surplombant la scène, c’est aussi l’endroit idéal pour suspendre les microphones. Dès la conception du bâtiment, des études ont été faites pour choisir les meilleurs emplacements. Des ouvertures permettent le passage des câbles qui sont reliés aux enrouleurs électriques à commande numérique Servoreeler. Le système permet notamment l’utilisation des flexibles suspendus SK5LU.
Le plateau
D’une ouverture de 20 mètres, il est au cœur du public, et jamais à plus de 32 mètres de l’auditeur le plus lointain. Pour les captations, ce plateau peut accueillir plusieurs types de dispositifs :
Les rampes de scènes, réalisées avec des CCM en position basse, sur des petits pieds TC ou des plaques BLC.
Les perches RL, avec les CCM22 ou les CCM21, ainsi que les pieds standard disséminés dans l’orchestre et placés à hauteur de pupitre pour ne pas accrocher le regard. Cette solution évite de multiplier les microphones suspendus depuis la canopée avec le risque de créer une gêne visuelle pour les spectateurs situés aux balcons.
Les pieds télescopiques STV900/1400, qui servent aussi bien aux solistes qu’aux instruments, souvent avec les CCM4V
Un bon exemple de ce dispositif est visible dans cette production ARTE :
ORCHESTRE DE PARIS, THOMAS HENGELBROCK : MAGNIFICAT DE BACH
Les régies
Elles sont équipées de consoles LAWO reliées aux interfaces micros AES42 par un réseau RAVENNA. L’intégration des microphones analogiques SCHOEPS se fait par l’intermédiaire de convertisseurs reliés à ces interfaces, pour rationaliser le transport des signaux.
Si la numérisation des microphones n’en est plus à ses débuts, son implantation progresse encore lentement. Pourtant, SCHOEPS devrait dévoiler dans quelque temps ses premiers microphones numériques.